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jeudi, le 10 AVRIL 2014
Lettre d'informations n°77 - CLI.M.A. 57-67-68


Nouveautés et informations sur l'association CLI.M.A. 57-67-68,
météo, climato et photo en Alsace-Moselle.


    1] Un pas de géant pour la prévision, les dernières nouvelles, les anniversaires...


Bonjour à toutes et à tous

 

Un Supercalculateur pour Météo-France 


Des prévisions météo affinées au kilomètre près, actualisées heure par heure, valables pour quatre jours au lieu de trois, c’est l’objectif à cinq ans de Météo-France grâce à son nouveau supercalculateur mis en service à Toulouse. «Nous gagnons un jour de prévision tous les dix ans : le nouveau calculateur va nous donner la possibilité de prévoir le temps aussi bien à quatre jours d’échéance qu’à trois jours aujourd’hui ; il va nous permettre de mieux prévoir les phénomènes dangereux, en particulier de petite échelle, les orages, les inondations soudaines», a expliqué le directeur de la prévision Jean-Marie Carrière.

 

Actuellement, les calculs de prévisions sont effectués quatre fois par jour. « Grâce à cette machine, on est en train de passer à huit fois par jour et on espère avant 2016 être capables de recalculer les prévisions toutes les heures », a-t-il précisé. Le système va permettre en outre un « maillage beaucoup plus fin ». Il donnera en 2016 un point de calcul tous les 1,3 km contre 2,5 actuellement. Mais la prévision à l’heure près de mini-tornades sur quelques centaines de mètres restera « hors de portée ». Le nouveau système comprend deux ordinateurs français Bull. Le premier, surnommé « Beaufixe », a été mis en service mi-janvier au Météopole de Toulouse. Le second, opérationnel en avril, sera installé dans le quartier de Montaudran.


La gigantesque puissance du système, qui occupe 25 armoires de calcul, représente un « pétaflops», soit un million de milliards d’opérations par seconde. Elle permet d’intégrer 20 millions d’observations par jour, soit 5 fois plus que précédemment.


Météo France n’est pas propriétaire du système: son contrat avec Bull lui coûtera 30,5 millions d’euros sur 5 ans. 


Jean-Luc


 

 


 

Depuis la sortie du livre de Jean-Sébastien Beck « Le temps au gré des jours » la demande reste forte en librairie et sur son site dédié à ses ouvrages, une conférence en soirée et une ap-midi de dédicaces est encore prévue ce mois aux dates ci-dessous.

Jeudi 10 avril: Conférence sur les « Sautes d’humeur de notre climat » à la médiathèque de Wimmenau à 20h00 (présentation et dédicaces de livres dès 19h30)

Samedi 12 avril: Librairie Hartmann à Colmar de 15h00-18h00

Le livre est vendu au prix public de 20 euros, pour les membres et correspondants de CLIMA, remise de 25% !  

 

Description du livre >  http://www.clima.fr/livres.php

 

Vous pouvez le commander directement ici > j.beck@livres-beck.fr


 

Les anniversaires du mois de mars et début avril :

Jérôme le 17.03 de Molsheim (67) - membre du comité

Victor le 23.03 de Rezonville (57)

Daniel le 27.03 de Vescheim (57) - membre du comité

Henri le 30.03 de Ennery (57)

André le 01.04 de Schwobsheim (67)

Valentin le 11.04 de Sélestat (67)

 

Très bon anniversaire à vous six

Jean-Luc


 
    2] Bilan de l'hiver 2013/2014 à Gros-Réderching


Bilan chiffré de l’hiver 2013-2014 à Gros-Réderching (57)

Températures:

Décembre 2013: Tm de 3.6° pour une normale de 2.1° soit un excédent de 1.5°

Janvier 2014: Tm de 4.4° pour une normale de 1° soit un excédent de 3.4°

Février 2014: Tm de 5.3° pour une normale de 2.1° soit un excédent de 3.2°

Au bilan final de l'hiver (Décembre-Janvier-Février) la température moyenne est donc de 4.4° pour une normale qui devrait être de 1.7° d’après la période de référence 1981-2010, soit un excédent global de 2.7° pour cet hiver 2013/2014.

Nombre de jour avec gelées: 32 Jours contre 55 Jours l’hiver précédent (Normale de 54.6 Jours sur les trois mois d’hiver). A noter également aucun jour avec de fortes ou de très fortes gelées, la température minimale la plus basse de cet hiver aura été de -3.6° !

Nombre de jour sans dégel: Aucun jour sans dégel de tout l’hiver pour une normale de 17 Jours. (18 jours durant l’hiver 2012-2013)



 

Pluviométrie:

Normale saisonnière: (105.4mm décembre, 87.4mm Janvier et 72.2mm pour Février) soit 265mm.

Relevé VP2: 55.8mm décembre, 62mm en Janvier et 91.6mm pour Février soit un total de 209.4mm.

Relevé SPIEA: 55.3mm décembre, 62.8mm en Janvier et 89.6mm pour Février soit un total de 207.7mm.

Autres chiffres des trois mois d’hiver:

Jours de neige: Dans la continuité de cet hiver 2013-2014 pourri il y a eu seulement 10 jours de neige (3 en Décembre, 5 en Janvier et 2 en Février) contre 47 Jours l’hiver dernier.

Neige au sol: (1jour en Décembre, 0 en Janvier et 0 en Février) contre 46 Jours l’hiver dernier.

Hauteur de neige maximale de l’hiver: seulement 0.5cm le 7 décembre.

Neige cumulée: (0.5cm en Décembre, 0cm en Janvier et 0cm en Février). On peut rajouter les 2cm de neige du mois de Novembre 2013, afin de compléter ce bien triste bilan hivernal. A titre de comparaison durant la très neigeuse saison hivernale 2010-2011, il y a eu 129cm de neige cumulée au sol. 22cm ont été mesurés durant la saison 2011-2012 et 86cm durant la saison 2012-2013.

Fabien


 

                  De l’autre côté de la frontière même constat

 

Un hiver pourri en Sarre

 

Les spécialistes de la météo allemande (www.dwd.de) n‘ont fait que confirmer ce que tout le monde avait déjà constaté. Il n’y a pas eu d’hiver en 2013-2014. En Sarre la température moyenne s’est établie à 4 degrés, soit près de trois degrés au-dessus de la moyenne pluriannuelle. C’était l’hiver le plus chaud depuis que les services de la météo allemande tiennent leur registre, c’est-à-dire depuis 1881. Les sports d’hiver en Sarre ? Il faut les oublier ; la dernière remontée mécanique, près de Nonnweiler, dans le nord, a définitivement cessé de fonctionner fin 2013. Comparée à toute l’Allemagne, la Sarre voisine a d’ailleurs fait triste figure cet hiver. Il y a plu bien davantage que dans les autres länder (247 litres/m2) et c’est là encore que durant ces trois mois il y a eu le moins de soleil : 140 heures contre une moyenne de 155 heures les années passées.

 

Fabien (source RL du 22/03)


 
    3] Les photos d'ailleurs...


Le coup de cœur de la rédaction

Le Vigan et les Cévennes, photo de Vonguckel au Vigan (Gard) le 01/03/14 à 17h50


 

Corniches du Frankenthal, photo de Catlino au Hohneck (Vosges) le 12/03/14 à 10h30


 

Convection, photo d'Arnaud 67 au Badberg im Kaiserstuhl (Allemagne) le 25/03/14 à 21h00


 
    4] Le bilan climatique de mars dans nos régions


MARS 2014: TRES DOUX, TRES ENSOLEILLE ET TRES SEC

 

Ce mois de Mars 2014 nous a gratifiés d’un printemps précoce avec beaucoup de soleil, très peu de précipitations et des températures une fois de plus bien au-delà de la normale, une anomalie thermique excédentaire que nous subissons maintenant depuis quatre mois consécutifs. Si l’on compare ce mois-ci avec le mois de Mars de l’année précédente le contraste est saisissant car Mars 2013 a été marqué par une empreinte hivernale tardive.

Ainsi le début du printemps météorologique s’est illustré par un temps plutôt frais et mitigé mais assez rapidement c’est assez longue période de temps anticyclonique bien calme qui s’est installé, les nuits ont été encore bien froides avec de fréquentes gelées, notamment dans les fonds de vallées. En journée c’est un temps agréable et généreusement ensoleillé qui s’est imposé permettant à la douceur printanière de s’affirmer de jour en jour, une douceur en apothéose pour l’arrivée officielle du printemps car le mercure a allégrement franchit le seuil des 20° Celsius sur l’ensemble de la région. Puis avec le passage d’un front froid les températures ont sensiblement baissé le 24, nous apportant temporairement un temps à giboulées et quelques nuits bien froides avant le retour du beau temps en toute fin de mois.


 

TEMPERATURES


D’après la période de référence 1981/2010 la température moyenne d’un mois de Mars, issue d’un panel d’une douzaine de stations de notre région, devrait osciller autour de 5.7°. Ce mois-ci les températures moyennes de nos stations oscillent entre 7.1° à Réding et 9.8° à Beblenheim, soit un excédent de 1.4 à 4.1° selon les secteurs. Ce mois aura donc été presque aussi doux qu’en 2012 et 1989. A noter également que quelques records décadaires et mensuels sont tombés dans certaines stations et avec cette douceur la végétation a pris quelques jours à une ou deux semaines d’avance, selon les secteurs.

 

Les extrêmes du mois des stations de plaine :

 

Températures minimales


Température minimale absolue et jour : -4° à Réding le 6

La température minimale la plus élevée et jour : 12.8° à Drusenheim le 21

Nombre de jours avec Tn<=0°C : 24 Jours à Wimmenau.

Nombre de jours avec Tn<= -5°C : /

Nombre de jours avec Tn< = -10°C : /


Températures maximales

 

Températures maximale absolue et jour : 23.7° à Monswiller le 20, ce jour-là 24.3° ont été relevés également à la station intra-muros de Schiltigheim.

La température maximale la plus froide et jour : 6.8° à Corny-sur-Moselle le 01

Nombre de jours avec Tx<=0°C : /

Nombre de jours avec Tx>=25°C : /

Nombre de jours avec Tx>=30°C: /


 

PLUVIOMETRIE


Le beau temps printanier a également eu quelques répercussions négatives car avec une normale pluviométrique qui devrait se situer autour de 64mm, à peine 1/4 de ce quota fût atteint dans quelques stations. Quelques stations en plaine n’ont d’ailleurs relevées très peu voire aucunes précipitations, confirmant ainsi un début de printemps particulièrement sec.

 

Les extrêmes du mois:


Cumul minimal de précipitations : 0mm à Kintzheim

Cumul maximal de précipitations: 18.8 mm à Réding

Nombre de jours avec précipitations: 8 Jours à Drusenheim, Gros-Réderching, et à Réding

Quantité maximale de précipitations en 24 heures : 15.4 mm à Réding le 22


 

ENSOLEILLEMENT


L’ensoleillement moyen d’un mois de Mars devrait osciller autour de 121 heures. Ce mois-ci grâce à une dominante anticyclonique l’astre du jour aura été très généreux sur nos régions, nous gratifiant bien souvent de deux tiers d’heures d’ensoleillement supplémentaires par rapport à la normale. Ainsi nos stations ont relevé 190 heures d’ensoleillement à Corny-sur-Moselle, 206 heures à Sarrebourg, 219 heures à Réding et 226 heures à Dalhunden et à Schwobsheim.

 

AUTRES STATISTIQUES ABSOLUES DU RESEAU CLIMA


Nombre de jours avec neige : 1 Jours à Gros-Réderching, Provenchères-sur Fave, Sarrebourg, Schwobsheim et à Wimmenau.

Nombre de jours avec grêle : 3 jours à Gros-Réderching et à Haegen.

Nombre de jours avec orage : /

Nombre de jours avec brouillard : 6 Jours à Corny-sur-Moselle

Nombre de jours avec verglas : 2 Jours à Corny-sur-Moselle

Nombre de jours avec inondation : /

Rafale de vent maximale : 64.4km/h à Jarny le 21

 

Fabien

 


 
    5] L'invitation aux nuages


Dans une impasse discrète du XVe arrondissement de Paris, l’ancienne cantine de Picasso et Chagall accueille une exposition atypique. La poésie et la science des nuages plongent le visiteur dans la rêverie, à l’invitation de Météo France et du Musée de la Poste.

 

De toutes les nuées qui meublent nos ciels (on écrit ciels pour évoquer les cieux « considérés sous leur aspect pittoresque », confirme le Trésor de la langue française du CNRS et de l’Université de Lorraine), de toutes ces nuées, ce sont sans doute les stratus que nous aimons le moins. Tristes stratus, « couche nuageuse grise, dense, uniforme, donnant lieu à du brouillard quand sa base atteint le sol ». Le cirrus, en revanche, nous agrée volontiers. Vous les voyez, ces cirrus, « nuages élevés en forme de filaments blancs, de bandes étroites, de virgules ou crochets », griffant l’azur avec élégance, et d’autant plus sympathiques qu’ils ne s’accompagnent d’aucune précipitation. L’altocumulus n’est pas mal non plus ; on le préfère de beaucoup au cumulus congestus, porteur de pluie, de neige ou de « neige roulée ».

De tous les experts qui occupent nos tribunes, ne seraient-ce pas les météorologues qui emporteraient notre faveur ? De l’éphémère du temps, des vapeurs qui structurent nos horizons pour aussitôt les défaire, ils ont fait une science aux oracles à chaque instant renouvelés. Sorciers de l’ère moderne, ils font si bien la pluie et le beau temps que le peuple les attend comme aucun grand de ce monde n’y peut prétendre.

 

Il fallait bien que se rencontrassent cette poésie et son étude. A Paris, L’Adresse-Musée de la Poste et Météo France célèbrent ce mariage, en offrant ce printemps une exposition particulièrement insolite. « Entre science, poésie et art », résume Céline Neveux, commissaire de l’expo. Le royaume du professeur Nimbus est au rez-de-chaussée, consacré au nuage comme objet d’étude scientifique. Ce qui, nonobstant de légitimes craintes, n’a rien d’austère. C’est ici que l’on découvre l’Annuaire météorologique pour l’An X (1802) dans lequel Jean-Baptiste de Lamarck proposa la première classification des nuages.


 

Retrouver les heures de l’enfance, quand le ciel se peuplait de monstres et de mondes mouvants…

 

Un Anglais, Luke Howard, reprit l’idée un an plus tard en y ajoutant un trait de génie : la nomenclature en latin, et donc internationale, qui nous enchante toujours deux siècles plus tard. Perfide Albion ! Le rêve se poursuit à l’étage. Cinq artistes contemporains livrent leurs visions des écharpes, fumées et nébulosités. Entre les photographies de l’Américain Spencer Finch et de la Coréenne Mi-Hyun Kim, le Nuage de verre de Pierre Malphettes, les toiles d’Olivier Masmonteil, et l’invisible machine du Néerlandais Berndaut Smilde, l’envie prend à tout visiteur de retrouver les heures de l’enfance, quand le ciel se peuplait de monstres et de mondes mouvants. Ce qui tombe bien, car une banquette est là pour accueillir le rêveur et lui proposer en confidence les mots de Louise Ackermann, Théophile Gautier, Emile Zola, Victor Hugo ou Charles Baudelaire, comme il lui plaira, tendrement lus par le comédien Jérémie Le Louët.

Provisoirement fermé pour travaux, le Musée de la Poste signe là une manifestation exceptionnelle de grâce et de raffinement. Avec d’autant plus de génie qu’il a choisi de l’installer dans les salles du Musée du Montparnasse, l’un de ces endroits magiques dont Paris a le secret. Dissimulé dans une impasse tapissée de lierre et de broussailles, il fut l’atelier de Marie Vassilieff (1884- 957), peintre et sculpteur russe qui en fit durant la Première Guerre la "cantine" d’obscurs rapins et écrivaillons du quartier. Soit Picasso, Modigliani, Chagall, Matisse, Max Jacob, Apollinaire et quelques autres aussi modestes que Braque, Soutine et Radiguet. Faut-il en dire plus pour donner la mesure du charme infini de l’endroit ?

 

Amusant : pour l’occasion, la Poste a édité un carnet de quatre timbres reprenant quatre des oeuvres exposées. Instructif : un livret jeu est à la disposition des jeunes visiteurs, pour les aider à découvrir une exposition qui leur convient si bien. Excitant : le musée va lancer via Facebook un concours destiné aux photographes amateurs, sur le thème, qui l’eût cru, du nuage. Et voilà une belle escale pour oublier, le temps d’un songe, la toute proche tour Montparnasse, qui elle aussi a la tête dans les nuages !

 

Expo: La tête dans les nuages,  jusqu’au 18 mai,  au Musée du Montparnasse 21, avenue du Maine, Paris (XVe).

 

Jean-Luc (source 7 hebdo)


 
    6] La géo-ingénierie, les changements climatiques et l'agriculture


Même si l’agriculture n’est pas souvent mis en relation avec la géo-ingénierie (l’intervention techniquement possible pour modifier le climat) on ne peut pas se voiler la face : certaines formes de production agricole vont dépendre directement de ce domaine comme l’ensemble des plantes de notre biodiversité qui sont intimement liées à l’évolution du climat. C’est le cas, par exemple, du biochar, qui est un produit organique très riche en carbone, issu de résidus agricoles renouvelables transformés par pyrolyse (chauffage en l’absence d’oxygène) qui améliore de façon très importante les rendements des cultures. C’est un amendement des sols qui ne se met qu’une seule fois et qui a un effet permanent pendant des siècles. Le biochar accroit la fertilité des sols en stimulant l’activité biologique, améliore la rétention des éléments nutritifs et de l’eau et augmente également la matière organique. Il est complètement durable car la biomasse provient de déchets agricoles renouvelables et disponibles localement. En outre, le carbone dans le biochar est stable dans le sol, absorbant ainsi du carbone de l’atmosphère. Mais il faut aussi citer les monocultures d’arbres génétiquement modifiés et certaines cultures de plantes visant à leur conférer un feuillage réfléchissant dans le but d’accroître l’albédo (la capacité de réfléchir le rayonnement solaire) de la Terre pour diminuer le réchauffement.

Il s’agit là d’interventions à haute technologie qui devraient se faire à grande échelle afin de modifier les systèmes terrestres, ce qui représente à la fois des possibilités de développement durable, tout en mettant en danger l’équilibre si fragile de notre planète : faut-il rappeler que la Terre ne dispose d’un climat relativement stable, celui que nous connaissons, que depuis 13 000 ans environs. Selon le GIEC, l’organisme international chargé du dossier de l’évolution de notre climat, de plus en plus prudent dans ses rapports,  l’agriculture est à l’origine de 14 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES). La majeure partie de ces émissions provient de la production agricole industrielle, dont l’approvisionnement repose lourdement sur les combustibles fossiles. De plus, le système alimentaire industriel mondial, lorsqu’on le considère dans toute son étendue, c’est-à-dire en tenant compte du transport, de l’énergie nécessaire à la réfrigération, de l’emballage et du méthane produit par les déchets urbains qui en résultent, engendre un chiffre important situé entre 44 et 57 % des émissions de gaz à effet de serre.


 

En revanche, l’agriculture durable à petite échelle, en plus de nourrir la majorité des habitants de la planète, a une empreinte écologique négative beaucoup plus faible : elle peut même contribuer à  absorber une partie de l’excès de dioxyde de carbone présent dans l’atmosphère. Néanmoins, jusqu’ici, on n’a quasiment pas tenu compte du rôle de l’agriculture paysanne et on s’est encore davantage concentré sur les façons d’augmenter la  productivité  de l’agriculture industrielle à grande échelle et d’accroître  sa valeur en exploitant son potentiel de puits de carbone (= absorbeur de carbone), en particulier grâce aux monocultures à croissance rapide et au fameux biochar. Les cultures et les élevages industriels mettent sans cesse l’accent sur le rendement et l’uniformité et ainsi,  dépendent lourdement d’éléments externes, tandis que le bon sens de l’élevage paysan se fonde sur la diversité et met l’accent sur la fiabilité et la résistance aux organismes nuisibles, aux maladies et aux conditions météorologiques défavorables. À mesure que l’agriculture mondiale sera affectée par les changements climatiques, les agriculteurs devront composer avec des conditions de croissance peut-être radicalement différentes, mais aussi avec des températures extrêmement changeantes qui rendront la diversité et la flexibilité d’autant plus importantes. En d’autres mots, ce sont les grandes monocultures de variétés végétales génétiquement uniformes qui seront les plus vulnérables aux changements climatiques comme aux maladies qui risquent de se propager rapidement comme ce fut le cas, il n’y a pas si longtemps, dans nos immenses forêts de résineux.

Étant donné la grande diversité des cultures et des ressources animales encore conservées grâce aux entreprises des petits agriculteurs un peu partout dans le monde, l’agriculture paysanne doit être reconnue et soutenue comme un élément qui pourrait peut-être un jour sauver l’humanité mise à mal par ses propres excès.

Jean beck (d’après ETC-Group Canada)

 


 
    7] Episode printanier


Des records de chaleur battus dimanche 09 mars

 

Un exceptionnel épisode printanier a marqué le week-end dernier, où plusieurs records de températures ont été battus dimanche pour un début mars, dont celui de 1880 à Paris avec 21,6°. Le record dans la capitale pour un 9 mars était de 20,7° et de 21,2 degrés au cours des dix premiers jours de mars, a indiqué Jérôme Lecou, prévisionniste à Météo-France, en précisant qu’un record portant sur une décade était plus significatif que celui portant sur un seul jour.

 

« Entre 7 et 10° au dessus des moyennes »

 

Cette vague de douceur inhabituelle pour la saison a également fait tomber plusieurs records dans la moitié nord de la France, toujours pour la première décade de mars : il a fait dimanche 19,5° à Lille (17° en 1997), 22,2° à Orléans (20,3° en 1948), 21,4° à Tours (21,4° en 1981) et 19,8° à Cherbourg (16,4° en 1997). Dans la moitié sud, les relevés se sont approchés des températures maximales historiques sans les atteindre : il a fait 21° degrés à La Rochelle, 22,2° à Limoges, 21,5° à Montauban. À Biarritz, le thermomètre a grimpé jusqu’à 24°, mais le record pour la première décade de mars est de 26,7°.

 

« Ce sont des températures clairement printanières, du mois de mai, et cela vient prolonger l’hiver remarquable que l’on a eu », a expliqué Jérôme Lecou. De manière générale, « on était facilement entre 7 et 10° au-dessus des moyennes saisonnières », a indiqué le prévisionniste. Cette météo clémente s’explique par un anticyclone installé sur tout l’ouest de l’Europe : « Il y a de l’air chaud qui remonte des Açores et qui créé un axe de douceur de la péninsule ibérique jusqu’en Allemagne », explique-t-on à Météo-France. Mais tout cela va prendre fin. « En début de semaine prochaine, on sera plutôt vers des maxi de 12 à 13° dans le nord et 14 à 15° dans le sud », résume le prévisionniste.

 

Jean-Luc (source RL du 11/03)


 
    8] Les photos du mois de mars retenues par le jury


Mars et ça repart !

 

Très belles photos de ciel, couchers de soleil de toutes les couleurs, une sortie d'hiver colorée que nos reporters ont fixé sur la "pellicule" !

 

Yves


 

1) Coucher de soleil lumineux, lieu Wimmenau le 24/03/14 à 18h30 auteur Jean Beck


 

2) Une journée trés lumineuse, lieu Wimmenau le 05/03/14 à 18h00 auteur Jean Beck


 

3) Coucher de soleil sur le Kirchberg, lieu Wimmenau le 08/03/14 à 18h00 auteur Jean Beck


 

4) Dernières touches de couleurs, lieu Wimmenau le 18/03/14 à 18h50 auteur Jean Beck


 

5) Encore un ciel bien animé, lieu Wimmenau le 25/03/14 à 18h30 auteur Jean Beck


 

6) Couché de soleil, lieu Marly le 22/03/14 à 18h40 auteur Météo-Corny



 
    9] Le seigneur des anneaux


Quel temps fait-il chez Tolkien?

 

Le pays des Hobbits est-il adapté au gazon ? Les Orques souffrent-ils de la canicule ? La Terre du Milieu de l’écrivain britannique J.R.R. Tolkien à la moulinette des modèles climatiques les plus récents.

 

Des climatologues de l’Université de Bristol ont déterminé le climat qui prévaut sur la Terre du Milieu dans l’oeuvre littéraire de Tolkien et publié leurs résultats en les signant du nom du mage Radagast le Brun.

En s’appuyant sur les cartes dessinées par Tolkien (1892-1973) et abondamment développées depuis lors, les chercheurs ont injecté la géographie de la Terre du Milieu dans les modèles informatiques du même type que ceux utilisés pour notre bonne vieille Terre par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), réseau scientifique créé sous l’égide de l’Onu il y a 25 ans.


 

Mordor ou Texas !

 

Il en ressort que la Comté, terre d’élection de Bilbo et des autres Hobbits, jouirait d’un climat doux et tempéré « très semblable » à celui du centre- est de l’Angleterre.

Quant au Mordor, domaine du terrible et maléfique Sauron, il présente de nombreuses similitudes avec Los Angeles et le Texas occidental. «Même sans tenir compte de l’influence néfaste de Sauron, le Mordor avait un climat hostile, chaud et sec avec peu de végétation », conclut Radagast le Brun.

Le magicien note aussi au passage que « la majeure partie des Terres du Milieu aurait été couverte d’une forêt dense si le paysage n’avait pas été modifié par les dragons, les Orques et les sorciers ». Et selon lui, si les Elfes ont choisi les Havres gris pour mettre le cap vers l’ouest, c’est que les vents dominants leur sont favorables.

« Les modèles climatiques sont fondés sur des processus scientifiques fondamentaux. On peut donc non seulement les utiliser pour notre Terre actuelle, mais aussi les adapter facilement à n’importe quelle planète, réelle ou imaginaire », assure Richard Pancost, directeur de l’Institut Cabot de l’université de Bristol, à l’origine de cet exercice.

 

Cette étude insolite s’amuse d’ailleurs à comparer le climat de l’imaginaire Terre du Milieu à celui de notre Terre bien réelle, aujourd’hui et tel qu’il était au temps des dinosaures, voici 65 millions d’années.

« C’est une blague, mais il y a aussi un côté sérieux. L’essentiel de notre travail à Bristol consiste à utiliser des modèles climatiques de pointe pour simuler et comprendre le passé du climat de notre Terre » et mieux prédire son évolution future, souligne Dan Lunt dans un communiqué.

Si les modélisations climatiques sur l’oeuvre de Tolkien ont bien été réalisées sur les ordinateurs de l’université de Bristol, « elles n’ont bénéficié d’aucun financement et ont été effectuées sur le temps libre des auteurs », insiste l’université.

Pour les fans de Tolkien ou les simples curieux, les climatologues ont même poussé le détail jusqu’à publier une version de l’étude traduite en alphabet elfique et une autre en runes naines !

 

Jean-Luc (source RL du 26/03)


 
    10] En famille au soleil


A la fin d’un hiver qui n’en est pas un, le printemps fait, depuis deux semaines, une entrée fracassante, ensoleillée et anticipée. « Tu peux être sûre que ça, on va le payer, pronostique Michel, le pessimiste de la famille, habitué à scruter le ciel, à travailler la terre et à tailler les arbres. On a passé Noël au balcon, donc ce sera Pâques aux tisons. On a eu de l’orage en février et "Tonnerre en février, monte tes tonneaux au grenier !" Tu vas voir : la lune rousse, les saints de glace… A mon avis, on ne récoltera pas grand- chose, ou alors je me trompe, et on est vraiment entré dans le réchauffement climatique ! »

Foin de ces prédictions, ruraux et citadins n’ont pas été longs à s’ébrouer au soleil en se disant que ce qui est pris n’est plus à prendre d’autant que, miracle, le retour du soleil a coïncidé avec le début des vacances dites d’hiver. Pour une fois, pas besoin de s’exiler dans le Midi pour passer en famille de délicieux moments dans la douceur retrouvée.

Dimanche dernier, les premières odeurs de barbecue flottaient dans l’air. Au jardin, les forsythias éclatent sur les murs tandis que les tulipes se poussent, que le lilas et le magnolia bourgeonnent et que les narcisses sont tout près de s’ouvrir.

 

Les enfants ont ressorti les ballons et se lancent dans des parties de foot acharnées. Parents et enfants ont retrouvé les chemins forestiers pour leurs balades dominicales tandis que, sur la route, des cyclistes de tous âges, déguisés en coureurs du Tour de France, se refont les mollets, attaquant les montées en danseuse. Seul bémol : les motards sont eux aussi de sortie. Je n’ai vraiment rien contre eux, mais s’ils pouvaient tenir compte des ralentisseurs et éviter de traverser les villages en trombe, dans un boucan d’enfer…


 

Pour les grands-parents, ces deux semaines de vacances sont le moment béni de retrouvailles prolongées avec leurs petits-enfants. Tout près de chez moi, Gérôme et sa soeur Pauline ont déserté la maison familiale qu’ils ne comptent pas réintégrer avant ce soir. Ils sont chez leur mamie où ils ont trouvé une activité capable de leur faire oublier les écrans qui, d’ordinaire, occupent une bonne partie de leur quotidien : avec les enfants des voisins, ils construisent une cabane dans les bois. C’est vieux comme le monde, mais ça marche toujours et c’est réconfortant !

 

L’autre jour, à Metz, les familles étaient partout et souvent au complet : parents, enfants, petits-enfants, au Plan d’eau, sur l’Esplanade, dans la rue, aux terrasses des cafés et dans les restaurants, où ils formaient de joyeuses tablées. Il y avait des rires, des yeux brillants, des jambes et des bras nus, bref, du bonheur ! Le bonheur tout simple de redécouvrir la beauté du monde et d’être ensemble, au soleil, entre gens qui s’aiment.

 

Monique HECKER  (16 mars)


 

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Pour la rédaction, Jean-Luc