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lundi, le 10 JUIN 2013
Lettre d'informations n°68 - CLI.M.A. 57-67-68


Nouveautés et informations sur l'association CLI.M.A. 57-67-68,
météo, climato et photo en Alsace-Moselle.


    1] Juin, au pays du Père-Noël, conférences, anniversaires


Bonjour à tous,

Après un mois de mai « Pourri » n’ayons pas peur des mots, voilà le mois de juin qui est déjà bien engagé, c'est également le premier mois de l’été en espérant que ce dernier sera conforme à nos attentes après un printemps que l'on nous a volé, détail à suivre dans le bilan que nous a concocté notre ami Fabien.

Et que dire de ça, la Laponie, dans l’extrême nord de l’Europe, a battu jeudi 30 mai des records de chaleur, avec des températures aux alentours des 29 degrés Celsius, au moment où des régions bien plus méridionales se plaignent du froid. En Norvège, l’institut météorologique national a ainsi relevé 29,1° en fin d’après-midi à la station de Nyrud, coincée entre Russie et Finlande, à plus de 250 kilomètres au nord du Cercle polaire. En Suède, le mercure est monté jusqu’à 28,7° à Överkalix, à environ 800 kilomètres au nord de Stockholm. En Finlande, la ville d’Inari, à près de 1000 kilomètres au nord de la capitale Helsinki, a connu un record historique pour un mois de mai, avec 28,9°.

 


 

Une conférence CLIMA  a eu lieu le 05 juin  dans la salle de l'étang d'Ohnheim à Fegersheim dans le cadre du Stammtisch organisé par la municipalité,  sur le thème de l'évolution du climat présenté par Jean Sébastien Beck       

Une nouvelle conférence CLIMA sur l'évolution du climat aura lieu le 14 juin à 19h00 au Collège Kieffer à Bitche, ceci dans le cadre des conférences de la Société d'Histoire, présentation Jean Sébastien Beck


 

Les anniversaires de Mai et début Juin:

Julien le 16/05 de Niederbronn les Bains (67) Michel le 17/05 de Fréland (68) Simon le 19/05 de Rigendorf (67) Nicolas le 19/05 de Mulhouse (68) Daniel le 23/05 de Sarrebourg (57) Sébastien (membre du comité) le 23/05 d’Enchenberg (57) Jean-Sébastien (Président de Clima) le 29/05 de Wimmenau (67) Franck le 06/06 de Muttersholtz (67) Charles (membre du comité) le 07/06 de Haegen (67) Olivier le 12/06 de Neuve-Eglise (67)

A tous un très bon anniversaire de la part de toute l'équipe CLIMA

Jean-Luc


 
    2] Phénomène météorologique


La tornade aperçue jeudi soir le 23 mai entre Saint-Avold et Macheren a d’abord inquiété les riverains, avant d’attirer l’attention de dizaines de milliers d’internautes. Le responsable du centre météo de Metz revient sur ce phénomène.

 

Pendant sept minutes, les habitants de Macheren et Saint-Avold n’ont eu d’yeux et d’inquiétude que pour un étrange phénomène. Jeudi vers 18 h 30, une tornade s’est élevée dans le ciel. Visible au-delà des toits du Wenheck et au niveau du terrain d’aviation sur les hauteurs de Macheren, le phénomène fait parler et explose le nombre de clics sur le web.

 

Le chef du centre météo de Metz, Thierry Thouvenin, apporte quelques éléments sur ce surprenant déchaînement de Dame nature.

 

« Les conditions d’apparition des trombes, ou tornades, font encore l’objet de recherches. La seule chose que l’on sait, c’est qu’à la base il faut des phénomènes convectifs très forts ». Et de lister ceux-ci : « Il s’agit de cumulonimbus composés d’air instable, avec un cisaillement de vents – autrement dit une grosse variation des vents – très forts ».

Le phénomène reste très localisé et demeure effectivement très rare : on considère qu’il peut y avoir entre aucune et quatre tornades par an en Moselle.

De l’avis de ce spécialiste, qui a évidement visionné les vidéos circulant sur la toile, « on peut estimer que la colonne s’élève à quelque 400 mètres, mais c’est vraiment une estimation. »

 

À la question Y a-t-il un risque que la tornade se réitère ?, Thierry Thouvenin rappelle l’inconstance de la trombe : « On ne peut pas prévoir leur formation. Donc on ne sait pas… ».


 

De la grêle et de la neige aussi…

 

Quant à savoir si celle-ci était dangereuse : « Potentiellement, oui. Tout dépend de la force des vents qui la composent. D’après les images, à proximité ça a dû bien souffler ».

Coup de chance, donc, puisque ce matin l’état des lieux fait par les mairies de Macheren et Saint-Avold amenait au constat que rien n’avait été sinistré. Les sapeurs-pompiers locaux et les gendarmes de la brigade de Folschviller indiquent également ne pas avoir été sollicités.

Bernard Trinkwell, maire de Macheren, parlait plus volontiers de la grêle qui s’est abattue dans le même temps sur sa commune et les  alentours.

Un tapis blanc de 5 cm a pu être observé par endroits, comme dans la montée entre Hellering et Guenviller. Le microclimat digne d’un bel hiver ne s’est pas arrêté là puisque, toujours jeudi matin, le secteur de Saint-Avold a été balayé de flocons de neige, faisant là aussi là joie des adeptes locaux de réseaux sociaux.

 

Vous avez dit printemps pourri ?

 

 


 

Article paru après la tornade qui a dévasté Moore près d’Oklahoma (USA)

 

S’il n’y a pas en France d’« allée des tornades » – du nom des grandes plaines qui traversent les États-Unis du sud au nord et que balaient les tornades –, le phénomène touche bien l’Hexagone. Il y en aurait entre 20 et 100 par an. « Ces tornades sont souvent de faible intensité, de faible durée de vie et de faible dimension. Elles passent le plus souvent inaperçues », explique Jérôme Lecou, ingénieur prévisionniste à Météo France.

 

Mais pas toutes. Le dernier événement d’ampleur est survenu le 3 août 2008 à Hautmont, dans le Nord. La tornade a été classée F4 sur l’échelle de Fujita, comme celle qui a frappé Moore. Le 24 juin 1967, une autre tornade d’ampleur dévastait Pommereuil et huit autres villages du Nord. Les tornades nécessitant notamment un apport d’air humide, les régions concernées se trouvent plutôt à proximité des côtes.

 

Y a-t-il un lien avec le changement climatique ? « On ne sait pas répondre à cette question. Les études réalisées portent à une échelle largement supérieure à celle des tornades. Celles-ci font quelques centaines de mètres ou quelques kilomètres. Or on mesure le changement climatique à l’échelle d’un pays », répond Jérôme Lecou. Et « rien ne permet d’affirmer que les tornades deviennent plus fréquentes ou plus graves », assure Ross Reynolds (Université de Reading). « Il y a une grande variation d’une année à l’autre, parce que le temps varie d’une année sur l’autre », explique-t-il.

 

Jean-Luc (source RL)


 
    3] Bilan climatique dans nos régions


MAI 2013: UN PRINTEMPS A COTE DE SES POMPES…

 

AU FIL DU MOIS

 

Décidemment, ce mois de Mai aura été le reflet de la globalité de ce printemps météorologique qui a pris fin le 31 Mai car durant cet ultime mois du soit disant "Printemps 2013", ce dernier a surtout brillé par son absence. En effet, d’habitude en Mai les premières sensations estivales ne se font guère attendre, cette année il en aura été tout autrement car au lieu de bénéficier de quelques belles journées ensoleillées ou d’un avant-goût estival, nous garderons surtout en mémoire l’image d’un mois de Mai bien perturbé, trop peu ensoleillé, très humide, trop frais voire même carrément froid pour cette époque de l’année.

 

La faute à un vaste complexe dépressionnaire qui fût sans cesse alimenté en air froid et qui a englobé et surtout stationné trop longtemps sur une bonne partie de l’Europe occidentale. Par effet de toboggan ou de compensation, en même temps un anticyclone, tout aussi têtu, campait lui également durablement sur l’Europe orientale, mais comme autour d’un anticyclone les masses d’air circulent dans le même sens que les aiguilles d’une montre, elles n’avaient d’autres choix que de dévier très au Nord vers l’Europe septentrionale pour concerner aussi la Russie. Même la Laponie fût submergée par cette bouffée de chaleur car le thermomètre affichait tout là en haut 29 remarquables degrés Celsius en toute fin de mois tandis que notre région grelottait encore et toujours avec un mercure atteignant assez péniblement 12 à 15° Celsius au meilleur de la journée.

 

Inutile de préciser que les journées printanières ont été rares ce mois-ci car elles se laissent compter sur les doigts d’une main, au lieu de cela, les pluies auront été quasi-quotidiennes avec comme conséquences des cumuls d’eau parfois conséquents sur la totalité du mois engendrant même par endroits quelques crues, mais que nous subissons d’habitude à la fin de l’hiver. A propos d’hiver, la neige s’est encore manifestée lors de la dernière décade sur les massifs,  par endroits sous de fortes averses, les flocons sont même descendus jusqu’à très basses altitudes tandis qu’en régions de plaine par endroits on a même frisé la gelée, au ceci au plus grand désarroi des nombreux jardiniers amateurs et autres qui n’attendaient que des jours meilleurs, mais qui n’arrivèrent jamais !  Tel est le triste bilan de ce mois de Mai très calamiteux car vraiment pourri dans sa globalité.


 

TEMPERATURES

 

D’après la période de référence 1981/2010 la température moyenne d’un mois Mai, issue d’un panel d’une douzaine de stations de notre région, devrait osciller autour de 13.3°. Ce mois-ci le déficit de température est saisissant dans un grand nombre de stations, en effet les températures moyennes oscillent entre 11.2° à Wimmenau et 14° à Beblenheim, soit par endroits une anomalie négative autour de 2° Celsius.

 

Les extrêmes du mois des stations de plaine :

 

Températures minimales

 

Température minimale absolue et jour : 1.3° à Wimmenau le 25

La température minimale la plus élevée et jour : 15.4° à Schiltigheim le 9

Nombre de jours avec Tn<=0°C : /

Nombre de jours avec Tn<= -5°C : /

Nombre de jours avec Tn< = -10°C : /

 

Températures maximales

 

Températures maximale absolue et jour : 26° à Krafft le 28

La température maximale la plus froide et jour : 7.5° à Gros-Réderching le 23

Nombre de jours avec Tx<=0°C : /

Nombre de jours avec Tx>=20°C : 10 Jours à Krafft et à Schiltigheim

Nombre de jours avec Tx>=25°C : 1 Jour à Krafft

Nombre de jours avec Tx>=30°C: /


 

PLUVIOMETRIE

 

Dans notre région la normale pluviométrique pour un mois Mai devrait se situer autour de 78mm. Ce mois les cumuls relevés par les différents observateurs sont importants puisque on relève parfois jusqu’à 2 fois et demi du quota de précipitations habituellement observé en Mai.

 

Les extrêmes du mois:

 

Cumul minimal de précipitations : 82 mm à Beblenheim.

Cumul maximal de précipitations: 190 mm à Gros-Réderching.

Nombre de jours avec précipitations: 28 Jours à Gros-Réderching, Haegen, Niederbronn, Réding et Sarrebourg.

Quantité maximale de précipitations en 24 heures : 29 mm à Gros-Réderching le 20


 

ENSOLEILLEMENT

 

L’ensoleillement moyen d’un mois de Mai devrait osciller autour de 196 heures sur notre région. Ce mois-ci nos stations ont relevé :

112 heures à Réding

117 heures à Sarrebourg

125 heures à Schowbsheim

255 heures à Kraft (à croire que cette station profite d’un microclimat).

 

AUTRES STATISTIQUES ABSOLUES DU RESEAU CLIMA

 

Nombre de jours avec neige : 1 Jour à Gros-Réderching

Nombre de jours avec grêle : 3 Jours à Haegen

Nombre de jours avec orage : 5 Jours à Krafft

Nombre de jours avec brouillard : 12 Jours à Wimmenau

Nombre de jours avec verglas : /

Nombre de jours avec inondation : 3 Jours à Sarrebourg

Rafale de vent maximale : 62.8km/h à Jarny le 23

 

Pour rappel, toutes ces statistiques sont uniquement basées d’après les stations qui ont posté un mois de relevé complet.

 

Fabien


 
    4] Les photos d'ailleurs...


Le coup de cœur de la rédaction

Bourgeonnement, photo de Vonguckel à Arboras (Hérault) le 02/05/13 à 13h20

N’hésitez pas à nous envoyer vos photos de vacances !


 
    5] Les saints de glace


Les saints de glace ou « saintes glaces » correspondent à une période climatologique située, autour de la saint Mamert, la saint Pancrace et la saint Servais, qui sont fêtés les 11, 12 et 13 mai de chaque année. A eux trois ils font "un petit hiver", dit le dicton populaire. Qu'en est-il au juste ? En fait il n'y a là qu'une pure coïncidence d'abaissement de température, mais qui ne manque pas d'être curieuse, si l'on rapproche le fait des jours dits de l'été de la Saint-Martin, 11, 12 et 13 novembre, qui se situent exactement à l'opposé de la position de la terre sur son orbite.

L'inversion serait d'autant plus marquée qu'elle coïnciderait avec un rayonnement diurne de plus ou moins grande intensité.

Ces saints sont invoqués par les agriculteurs pour éviter l’effet sur les cultures d’une baisse de la température qui s’observerait à cette période et qui peut amener du gel. Une fois cette période passée, le gel ne serait plus à craindre.


 

Les différents dictons qui évoquent ces saints nous recommandent donc de patienter jusqu'à la mi-mai pour effectuer au potager les tâches qui souffriraient d'un dernier coup de froid : comme, par exemple, repiquer les plants de tomates, poivrons, courges, melons... en pleine terre, sortir les plantes dites « à massif ».

En effet, il n'est pas rare d'observer, au cours de la dernière moitié du mois d'avril et de la première moitié du mois de mai, des températures avoisinant 20 °C dans la journée et chuter à 0°C ou même moins, durant la nuit et, surtout, au lever du soleil.

Conséquence sur le jardin : les plantules tout justes sortis de terre sont « roussis » par le gel. C'est d’ailleurs pour cela qu'on appelle la lunaison (l'intervalle de temps séparant deux nouvelles lunes) correspondant à cette période, la « lune rousse ».

En effet, alors que tout incite le jardinier à investir le potager, le soleil, les températures qui remontent, la terre qui se réchauffe, les fleurs qui éclosent et les butineurs qui font leur apparition... la tradition populaire nous rappelle que la prudence reste de mise au mois de mai, de toute façon jardiner c’est aussi prendre des risques et ce dernier est d’autant plus d’actualité durant ce printemps 2013.

Fabien


 
    6] Le mois de mai à Haegen


Le mois de mai des records de……pluie ! 

Avec 28 jours de pluie,  mai 2013 pulvérise l’ancien record de 26 jours (en mai 1984), qui tenait depuis le début de mes relevés en  1961! C’est exactement le double de la moyenne de ces 53 dernières années ; (autres records 6 jours seulement en 1990 et 25 jours en 1983).

Deuxième record battu, celui des précipitations : 134 mm (soit 134 litres de pluie par mètre carré), c’est mon plus fort total pour un mois de mai depuis que j’ai commencé mes relevés pluviométriques en 1994 (précédent record 121 mm en mai 2007, moyenne 70 mm et 24 mm seulement en mai 2011); il est tombé 190 mm au jardin botanique et mon mois le plus arrosé de ces vingt dernières années est toujours décembre 2010 avec 221 mm dont 85 mm sous forme de neige.

 La moyenne des températures est de 12,8° soit 1,2° en dessous de la moyenne depuis 1961 ; ce déficit provient essentiellement des températures maximales (-3° en moyenne) mais, il faut noter que la moyenne 1961/1985 est de 12,7°…..c’est en effet depuis 1998 (et surtout de mai à juillet) que le réchauffement est le plus sensible ; le mois de mai le plus froid a été mai 1987 avec  10,4° seulement et le plus chaud mai 2007 avec une moyenne de 17,8°.

Mon minimum absolu de 4° est supérieur de 1,5° à la moyenne (records -2° en 1962 et 1979 et  7,8° en 2008) ; mon maximum absolu de 23° est inférieur de 4,5° à la moyenne (c’est le record égalé de 1970, 1972, 1980 et 1987, le record opposé est de 32,5° en 2005). Comme la température n’a jamais atteint les 25°, il n’y a pas eu de jour d’été ; ce n’était plus arrivé depuis 1987 (mais entre 1961 et 1987 il y a eu  8 mois de mai sans jour d’été) ; en moyenne il y en a 4 et le record a été de 14 en 2011 ; en 2005 il y avait même 5 jours de canicule (jour où la température dépasse 30°).


 

Un printemps frais et humide

La moyenne du printemps météorologique 2013 (mars, avril et mai) est de 9° c'est-à-dire 0,9° sous la moyenne 1961/2013 loin des 13,6° du record de 2011, mais aussi des 7,4° de 1987, des 7,2° de 1962 et du record de 7,1° en 1970! Mon minimum absolu a été de -5,4° (moyenne -4,5° records -14° en 1971 et +0,9° en 2012), mon maximum absolu lui n’a pas dépassé 25,2° (moyenne 27,5° records 23° en 1970 comme en  1980 et  32,5° en 2005).

J’ai noté 24 jours de gel, c’est 9 de plus que la normale (records 34 en 1973 et aucun en 2007 et  2012), un seul jour d’hiver (c’est la norme, il y en a eu 6 en 1971, 5 en 1964 et aucun 4 printemps sur 5) ; il a neigé à 15 reprises (moyenne 8 records 19 en 1970 et  jamais  en 2011) ; la neige a recouvert le sol pendant 5 jours (moyenne 5 records 23 en 1970 et jamais à 10 reprises) ; le brouillard est apparu pendant 6 jours (moyenne 5, records 1 à 7 reprises, et 17 en 1963) ; Il n’y a eu qu’un seul jour d’été contre 5 en moyenne, record aucun à 8 reprises (la dernière fois en 1987), 18 en 2007 et même 5 jours de canicule en 2005.

La pluie s’est manifestée pendant 48 jours (moyenne 38, records 62 en 1983 et 23 en 1963), le total des précipitations a été de 242 mm (moyenne 182 mm depuis 1994, records 361 mm en 1995 et  96 mm en 2005). Depuis le début de l’année il est tombé 78 mm de plus que la normale, soit un excédent de 21%.

Charles


 
    7] Les photos retenues par le jury


En Mai fait ce qu'il te plaît ! celà nous a beaucoup plu......avec près de 190 mm de pluie en certains endroits, le mois de Mai n'a pas manqué d'eau, mais plutôt de photos, en effet ce n'était pas un temps à sortir les APN !

 

Yves


 

1) Beau cb à l'horizon, lieu Wimmenau parc des Vosges du Nord le 25/05/13 à 18h20 auteur Jean Beck


 

2) Chamois, lieu Les 3 Fours - Stosswihr - 1220 m le 24/05/13 à 15h00 auteur Catlino


 

3) Profitons de quelques rayons de soleil, lieu Wimmenau parc des Vosges du Nord le 25/05/13 à 14h50 auteur Jean Beck


 

4) La Sarre débite, lieu Sarreguemines le 20/05/13 à 16h40 auteur Fabien 57


 

5) Le délicat parfum des lilas, lieu Gros-Réderching le 18/05/13 à 19h40 auteur Fabien 57


 

6) Un rayon de soleil dans la grisaille, lieu le Grand tournant, route du Ht-Barr le 24/05/13 à 09h20 auteur Vendredi


 
    8] Thermomètre et soleil en berne, pas pour tout le monde


A l’échelle planétaire, la période de janvier à avril 2013 se classe au huitième rang des plus chaudes sur les 134 dernières années… Mais en France, plus personne n’ose miser sur un véritable été.

 

Températures moyennes inférieures de 1,3°C aux normales, pluies marquées et soleil en berne un peu partout : le printemps 2013 restera comme l’un des plus froids et agités des trente dernières années en France, selon le bilan de Météo France. Pendant que la Laponie bat des records de chaleur…

En ce printemps 2013, « seule la Corse a bénéficié de températures proches de la normale », indique le bilan saisonnier de Météo France. Ailleurs en France, il a fait plus froid que d’habitude avec un déficit moyen de 1,3°C par rapport aux normales (c’est-à-dire la moyenne 1981-2010).

La faute à un mois de mars (-1,5°C par rapport aux normales) et de mai (inférieures de 2°C au moins, avec -2,8°C dans le Sud-Ouest) particulièrement frais alors qu’avril est resté globalement en ligne avec les normales.

A l’échelle du printemps, il faut remonter à 1986 (-1,4°C sous la moyenne) et 1987 (-1,3°C) pour trouver un printemps aussi frisquet.

 

Chaleur en Laponie

 

Mais ne nous y trompons pas : cela ne témoigne pas d’un essoufflement du réchauffement climatique à l’échelle planétaire : selon la Noaa, le service météorologique et océanographique des Etats- Unis, la période de janvier à avril 2013 se classe au huitième rang des plus chaudes sur les 134 dernières années…

Si la France, et globalement tout l’ouest de l’Europe, ont eu froid en mai, des records de jeudi en Laponie, avec des températures aux alentours de 29°C. L’est de l’Europe et la Russie ont également allègrement flirté avec les 30°C en mai pendant que le thermomètre avait du mal à franchir les 10°C à Paris, Londres ou Bruxelles…

En France, la sensation de froid a été alimentée par un déficit d’ensoleillement général, et principalement dans un large quart nord-est où ce déficit « dépasse souvent 30 % », indique Météo France.


 

« Pas de signal » pour l’été

 

En la matière, des records ont été battus. A Mulhouse, par exemple, seulement 292 heures d’ensoleillement ont été observées en trois mois contre 495 h en moyenne (soit moins de 60 % de l’ensoleillement habituel). Chambéry, de son côté, a connu 20 jours sans soleil au printemps…

En termes de précipitations, le printemps 2013 a été pluvieux mais pas exceptionnel, se situant au niveau de 2008 mais restant bien en deçà du printemps particulièrement arrosé de 2001, indique Anne Pineaud, technicienne au service climatologie de Météo France.

« Les précipitations ont été généralement plus fréquentes que la normale sur la moitié sud du pays, mais plutôt moins fréquentes sur la moitié nord et notamment dans le Nord-Pas de Calais », selon le bilan saisonnier.

La pluie, l’invitée star du Festival de Cannes et maintenant de Roland-Garros, a été principalement excédentaire dans le Sud-Est, la Corse, la Bourgogne et le sud de Champagne-Ardenne.

Quelques « événements marquants » ont par ailleurs été relevés : ces chutes de neige exceptionnelles dans le Nord- Ouest à la mi-mars avec des hauteurs de neige généralement comprises entre 10 et 20 cm. En mars, le Sud-Est a aussi été bien arrosé avec deux fois plus de jours de pluie que la normale à Mende, Nîmes ou Nice.

La météo, encore perturbée hier à la veille du début de l’été « météorologique », doit toutefois s’améliorer à partir de ce week-end, mais « rien de miraculeux », prévient Météo France.

Quant à l’été, les statistiques semblent montrer qu’un printemps froid est rarement suivi d’un été chaud… Mais Météo France ne s’engage pas sur ce terrain : « On ne fait aucune corrélation, il n’y a pas de signal dans les projections saisonnières » laissant présager un été chaud ou frais, précise Anne Pineaud.

Un soleil qu’attendent avec impatience les éleveurs à court de fourrage, les habitants du sud de la France ayant les pieds dans l’eau et les propriétaires de campings…

 

Jean-Luc (source RL)


 
  

 

 

 
    9] Un tour au jardin


Ce dimanche d’un juin tout neuf, le soleil, enfin de retour, brille dans un ciel qui a des airs de premier matin du monde. La météo annonce une semaine de beau temps. Pourvu que ce soit vrai ! En attendant, je m’offre un petit tour au jardin. Hier, j’y ai cueilli des lupins, des pivoines et des branches de forsythias pour faire une composition en mode ikebana. Toutes les fleurs qui ont fini par sortir sont étincelantes de fraîcheur. La corbeille d’argent s’étale avec bonheur au bord d’un massif, à deux pas de la glycine, en plein épanouissement. Les rhododendrons s’éclatent en mauve et les azalées ne vont pas tarder à en faire autant. Pour un peu, je trouverais beaux les boutons d’or qui ont poussé de partout au milieu des fleurs, mais je vais naturellement changer d’avis quand il s’agira de les arracher !

Ce début de printemps pourri a favorisé l’éclosion de quantité de mauvaises herbes qui promettent bien du travail : une liane, résistante à souhait, s’est entortillée autour des branches du groseillier à fleurs et des chardons pointent le nez côté potager. La spirée explose en flammes blanches dont les petits pétales commencent à voler sur la pelouse, où l’herbe m’arrive à la cheville. Mon voisin, qui me donne un coup de main quand il faut, a prévu d’y aller à la débroussailleuse…

 

Lundi dernier, à la faveur d’une journée d’éclaircies, j’ai repiqué des salades, des courgettes et des concombres avant de semer des haricots. Cette année, il n’y aura pas de tomates. Elles attrapent toujours le mildiou, et puis je suis sûre d’en trouver à profusion chez mes deux frères : l’une de mes belles-soeurs n’en a pas planté moins de soixante pieds ! Mes fraisiers ont des fleurs ; j’arriverai donc peut-être à manger quelques fraises maison. Les framboisiers m’ont l’air prometteur et, si les oiseaux ne me devancent pas, je pourrai même déguster des cerises, mon fruit préféré. De ce côté-là du jardin, la situation est contrastée : l’un des arbres était en fleurs lors des dernières gelées et il a très mal supporté un orage assorti de grêle et de grand vent. Son voisin, plus tardif, a mieux résisté aux intempéries. Le mirabellier a poussé en feuilles, mais les fruits semblent rares, alors qu’à deux pas, le prunier s’annonce plus généreux. Aurai-je des noix à l’automne ? Rien n’est moins sûr, mais le cep de vigne, adossé au mur du fond, m’offrira, je l’espère, quelques grappes de son délicieux raisin blanc.

 

Arrivée au bout de mon petit périple, je ressens le besoin de rentrer à la maison : malgré mon pull de laine, je commence à avoir froid. Le vent, qui vient droit du Nord-Est et me glace les os, m’interdira encore de quitter mes chaussettes et de sortir les robes légères. Si j’en crois mon amie Maïté, agricultrice à la retraite, comme ce vent-là soufflait le 25 janvier, fête de la conversion de saint Paul, il sera dominant toute l’année.

Pourvu qu’elle se trompe !

 

Monique HECKER


 

Un grand merci à nos contributeurs et aux membres du jury photos

Merci de nous avoir lu

Contact rédaction > jl.feltmann@meteo-reding.com