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    1] le climat de 1215 à 1300 en Moselle Alsace


Le climat de 1215 à 1300 en Alsace-Moselle

 

Le temps de 1215 à 1300

C’est une période de refroidissement général en dents de scie qui va durer jusque vers 1350 et qui est caractérisée par une nouvelle poussée glaciaire dans le massif alpin qui comprend des oscillations tantôt plus froides, tantôt plus humides.

De 1215 à 1225, de nouvelles épreuves pour les Alsaciens et les Lorrains

Si les hivers au début de cette période ne semblent pas avoir été spécialement rigoureux, il n’en est pas de même pour 1219 où l’hiver est noté comme rude avec les rivières prises plusieurs de fois de suite par les glaces ; de plus cette année est assez pluvieuse dans l’ensemble et les inondations sont localement assez importantes en Moselle comme en Alsace.

Si  1223 est marquée par une nouvelle épidémie de peste qui atteint de plein fouet la population de Strasbourg et cause même la mort de  son évêque Henri de Veringen le 9 mars, c’est l’année 1224 qui est une année terrible car la famine qui éclate va faire des ravages pendant au moins 2 ans ; ce phénomène qui ne concerne pas seulement notre région est général dans toute l’Europe. Il faut attendre le 9 octobre 1224 pour voir l’arrivée d’un nouvel hiver très long et très froid qui ne prendra fin que le 25 avril 1225 après une durée de plus de 6 mois ; l’hiver est suivi par de violentes tempêtes de vent, le temps semble se dérégler complètement et la famine est catastrophique.

Des étés chauds  de 1225 à 1250

Le temps revient à peu près dans les normes jusqu’en 1228, année qui connaît un été spécialement chaud après un printemps exceptionnellement doux et clément qui favorise les cultures et le vignoble ; effectivement, les vendanges sont précoces car elles se déroulent déjà à la fin du mois de juillet. En 1231 l’été est de nouveau remarquable avec des mois de juillet et août brûlants.

En 1234 on note également l’expansion de deux terribles maladies peut-être favorisées par les étés chauds et par la prolifération des nuisibles, rongeurs et insectes : il s’agit de la peste qui revient en Alsace en touchant surtout le sud de la région dans le Sundgau ; ainsi le village de Soppe, pour citer un exemple, est décimé par ce fléau. La deuxième maladie est la lèpre qui commence à progresser beaucoup en Alsace, ce qui inquiète les autorités.

Enfin l’année 1235 est davantage connue pour ses inondations alors qu’en 1236 l’Alsace et la Moselle vivent un hiver plutôt doux avec très peu de neige mais l’hiver est entrecoupé de courtes périodes de froid intense. Devant l’afflux à Strasbourg de mendiants, de malades et d’éclopés, la municipalité décide de refuser l’accès aux lépreux pour des raisons d’hygiène ; ces malheureux seront accueillis dans des léproseries (comme ce fut le cas dans toute la région rhénane), la plus proche de la ville étant celle dite de « l’église rouge » au sud de Schiltigheim.

Enfin 1240 est marqué par de grandes tempêtes et des inondations importantes, de même en 1242. Puis les années suivantes semblent beaucoup plus calmes et  plus proches des normes.

De 1250 à 1270, coups de chaud et inondations

Après des années calmes, c’est 1261 qui est marquée par de très bonnes vendanges dont la ville de Strasbourg, où résident les plus gros négociants en vin, ne peut guère profiter car elle est en guerre contre son évêque, Walter de Geroldseck, qui fait le blocus de la ville pour la faire céder à ses exigences. En décembre 1261 l’hiver est déjà très froid et Strasbourg est obligée de vivre sur ses réserves. C’est finalement  le 8 mars 1262 que les troupes strasbourgeoises battent la fine fleur de la chevalerie alsacienne au service de l’évêque. La ville émancipée, affranchie de la tutelle du prélat, va rapidement refaire des réserves  et va peu à peu mettre en place un système de gouvernance qu’on appellera pas la suite la République de Strasbourg.

1263 est une année de sècheresse avec des récoltes de peu de rendement mais qu’importe, la paix est revenue en Alsace.

En 1266 l’Alsace – Moselle connaît beaucoup de pluies toute l’année après un hiver déjà qualifié de très humide : les rendements des récoltes sont de nouveau médiocres.

En 1267, c’est de nouveau le mauvais temps généralisé et les crues du Rhin sont fréquentes : ainsi le petit couvent de Michelfelden (Haut-Rhin) est emporté par les flots ; de plus, à cause du temps pourri, le blé et le pain deviennent des denrées rares et chères.

L’hiver 1268 se montre très froid et l’été qui suit est une saison de sécheresse : le résultat ne se fait pas attendre avec peu de vin même s’il est de grande qualité ; par contre il y eut des  fruits abondants, beaucoup de noix (un des rares fruits donnant de l’huile). A Colmar l’été a été particulièrement torride et très sec car il n’est pas tombé la moindre goutte de pluie à partir du 14 mai pour une durée de 12 semaines. Les bonnes vendanges de 1269 produisent également des vins de qualité, en quantités appréciables !

De 1270 à 1282, des hauts et des bas

De 1270 à 1312, les années sont en général plus sèches

Alors que les campagnols pullulent dans les campagnes en 1270, l’été et l’automne se montrent pluvieux et le raisin finit par pourrir sur les ceps ; les vendanges sont mauvaises. Une importante épidémie de rage pousse de nouveau les loups rendus fous furieux à s’attaquer aux hommes.

L’hiver 1272 est long et enneigé, des ours affamés rôdent près des villages en quête de nourriture, notamment à Turckheim et à Ammerschwihr ; de même les loups faméliques, pour certains atteints de la rage ( maladie en constante progression) n’hésitent pas à agresser les hommes : ainsi 40 enfants ont été mordus dans la région de Wattwiller pour mourir dans d’atroces souffrances.

En 1273, après les vendanges qui furent vraiment pauvres en Alsace, l’automne prit une tournure très hivernale annonçant un hiver 1274 rigoureux. Mais 1274 fut aussi marqué par un bel été et les vendanges furent cette fois-ci très, très bonnes.

En 1275 ce sont les gelées printanières qui furent remarquables  car elles grevèrent les futures récoltes : en effet il n’y eut que peu de fruits et les vendanges furent médiocres ; de plus en 1275 il y eut de fortes crues du Rhin qui emportèrent des parties de villages riverains et arrachèrent le pont de bateaux qui reliait la rive alsacienne à la hauteur de Strasbourg à la ville de Kehl sur la rive droite du fleuve.

L’hiver 1276 fut court mais très froid avec des quantités importantes de neige ; le reste de l’année est connu par un temps au beau fixe mais pas trop sec, ce qui favorisa les viticulteurs trop heureux de bénéficier d’excellentes vendanges.

Il y eut des inondations en 1277 avec une situation de crues généralisées en Moselle et en Alsace mais aussi des crues du Rhin ; la ville de Colmar est particulièrement touchée par la montée des eaux. Puis l’année se poursuit avec une sècheresse importante, les puits finissent par se tarir en maints endroits en Alsace, ce qui n’empêcha pas d’obtenir de bonnes moissons et des vendanges de qualité !

L’hiver 1278 est de nouveau très froid et les vendanges se terminent en queue de poisson car elles sont vraiment mauvaises ! De plus, cette année-ci, on se bat contre les campagnols qui pullulent, surtout en Alsace.

L’hiver et le printemps 1279 restent très froids, les gelées tardives provoquent des vendanges catastrophiques à la hauteur de seulement 10% des capacités de production de l’époque alors que les récoltes de fruits ne sont guère mieux loties.

Enfin, l’année 1280 connaît de bonnes récoltes grâce à un temps favorable mais la sècheresse du printemps et de l’été fait que les vendanges sont nettement sous les normes et le vin devient rare pour la 2e année consécutive.

L’hiver 1281 est tantôt froid et neigeux, tantôt très pluvieux avec des inondations importantes comme celles de la Lauch dont les eaux tumultueuses recouvrent de boues et de graviers les prés et les champs à cause du fort effet de ruissellement accentué par de récents et importants défrichements. Des pans de collines ou de montagnes s’effondrent  en de grands glissements de terrains sous les pluies torrentielles notamment dans la région de Guebwiller.

De belles années de 1282 à 1293

L’été 1282 a été très chaud et les vendanges furent bonnes en Alsace ; 1283 est aussi une année favorable avec une abondante production  de fruits, surtout en plaine d’Alsace. Ce temps prospère se poursuit en 1284 avec de bonnes vendanges puis la série continue : en 1286 les fruits sont de nouveau abondants et même si en 1288 l’année est qualifiée de « plutôt froide » dans l’ensemble, les récoltes ne s’en ressentent pas car elles sont citées comme ayant été très bonnes.

L’hiver 1289 est resté doux avec très peu de neige ; les arbres fruitiers sont en fleurs au mois de janvier, il n’y a pas eu de véritable coup de froid durant la mauvaise saison. Mais 1289 est aussi marqué par de légers tremblements de terre, le plus fort ayant lieu le 25 septembre : les colonnes de la cathédrales de Strasbourg se mirent à bouger mais aucune d’entre elles ne céda ; par contre l’église abbatiale d’Eschau fut très endommagée, voire en partie détruite.

En 1290 le mauvais temps est généralisé et dure presque toute l’année : les récoltes sont pauvres dans toute la région ; à Mulhouse on note des émeutes de la faim et des règlements de compte avec les juifs, les seuls à pratiquer l’usure interdite par l’Eglise ; finalement la municipalité, pour ramener le calme dans la ville, expulse la population juive. Heureusement le beau temps, qui est de retour en 1291, calme le jeu et les vendanges de cette année sont excellentes.

L’hiver 1292 se montre bien froid, le gel est si intense en février que les rivières et le Rhin sont pris par les glaces ; cette année-ci le foin finira par manquer et les récoltes seront pauvres. L’été 1293 est de nouveau très beau et sec avec d’excellentes vendanges.

Le temps se gâte de 1295 à 1300

En 1294 l’hiver est froid et le printemps très humide, ce qui provoque de très mauvaises récoltes engendrant une nouvelle disette ; en découle une forte hausse des prix des denrées ; le pain vient à manquer à Strasbourg où les pauvres, affamés, attaquent et dévalisent les boulangeries. Les paysans endettés et les pauvres gens s’en prennent de nouveau aux juifs, cette époque de flambée des prix et de la pénurie est également celle de la flambée de l’antisémitisme, surtout en Alsace.

En 1295 l’actualité met les phénomènes météo entre parenthèse car la région est de nouveau touchée par un tremblement de terre qui frappe surtout le Haut-Rhin. De plus, une terrible épidémie de variole touche la population déjà fragilisée et fait des ravages, notamment à Thann.

L’année 1296 est assez chaude, de violents orages éclatent, le Rhin gonflé par l’un d’entre eux arrache des pans entiers de rives et arrive à détacher  définitivement la ville de Brisach (actuelle Alt Breisach en Allemagne) de la rive alsacienne. Ces orages ne remettent pas en cause les bonnes vendanges, tant en qualité qu’en quantité de vin produit cette année-là. Mais 1296 se termine par un temps très pluvieux surtout à partir du 20 décembre jusqu’au 1er janvier 1297 avec de grandes inondations. Mais l’année 1297 qui commence plutôt mal sera finalement une bonne année, notamment pour les viticulteurs qui réalisent de bonnes vendanges ; l’année est cependant un peu gâchée par le début d’une nouvelle épidémie de peste.

Pour finir en beauté le 13e siècle, l’année 1298 fut si belle et les vendanges si abondantes qu’il y eut surproduction avec une importante chute des cours du vin.


  par beck
 
    2] le climat de 1300 à 1335 en Moselle Alsace


Le climat de 1300 à 1336 en Alsace-Moselle

 

Le temps au premier tiers du XIVe siècle

 

Jusqu'en 1312 : les années sèches

L'an 1300 est typique de cette période car il est particulièrement peu arrosée : cela profite aux vendanges qui sont très bonnes, mais cela contribue aussi à faire durer la surproduction de vin et la chute notable des prix ce noble breuvage.

L'été 1302 est très chaud et, subitement, à partir du 4 août, de violents orages accompagnés de fortes pluies s'abattent sur un sol durci par la sècheresse ; des crues brutales ont lieu, causant de gros dégâts aux récoltes. Des phénomènes étranges se produisent, comme la pluie de salamandres qui tombe sur Colmar, ce qui fait une forte impression sur les habitants peu habitués à ce genre de précipitations, et cela prend même une dimension empreinte de superstitions. Ce phénomène unique en Alsace, à notre connaissance, fut rendu possible par de violents vents ascendants qui ont aspirés ces petites bêtes vivant dans un étang, peut-être à des centaines de km de Colmar.

L'Ill est également en crue et inonde les rues de Strasbourg où l'on put s'amuser à attraper les carpes piégées dans les cours ou les caves; dans le Ried, des villages sont entièrement dévastés, d'autres coupés du monde pendant quelques jours.

Comme la plus grande partie des récoltes est détruite, une situation de famine s'installe rapidement dans la région une fois les stocks épuisés et cela va durer 2 longues années.

De plus, décembre 1302 est déjà froid et c'est à partir du 26 décembre que le froid s'intensifie pour durer jusqu'au 6 janvier 1303 avec des températures très basses ; les rivières sont gelées.

Fort heureusement l'année 1303 ne connaît plus de pluies diluviennes; bien au contraire, un anticyclone de blocage s'installe sur la Scandinavie du printemps à l'automne, maintenant ainsi du très beau temps sur notre région; le temps devient très sec, trop sec même puisque les cours d'eau tarissent, le Rhin, lui-même, n'est plus qu'un filet d'eau dans un immense lit de gravier et de vase que l'on peut se risquer à traverser à pied. Les vendanges sont précoces car le raisin est mûr dès le 19 août mais les récoltes brûlées par le soleil sont maigres et la famine persiste. De plus, l'épidémie de peste, encore limitée à quelques localités, va se prolonger et même s'étendre jusqu'en 1318.

L'été 1304 connaît des périodes de fortes pluies qui provoquent une véritable catastrophe dans la vallée de Guebwiller : en effet, les eaux du lac du Ballon grossies démesurément par la pluie finissent par déborder et dévalent vers la plaine en arrachant tout sur leur passage.

Si l'année 1305 semble plutôt calme, l'hiver fait une entrée fracassante le 15 décembre avec un froid très vif. Cette vague de froid ne prendra fin que le 25 janvier 1306, puis, après un redoux de 3 semaines, le froid revient en force le 15 février jusqu'à la fin mars : le Rhin et les rivières sont de nouveau pris par les glaces, les semences sont endommagées et la pénurie s'installe de nouveau, surtout en Alsace.

Les disettes à répétition depuis 1302 attisent une nouvelle vague d'antisémitisme avec, parfois, des passages à l'acte : lynchages ou même massacres comme à Rouffach en 1308.

De 1312 à 1318 : une série d'années douces avec des vagues d'humidité

En 1312, c'est surtout la Lorraine qui est touchée par les inondations : la Meuse déborde et cause de nombreux dégâts aux récoltes. La situation de déficit alimentaire ne s'améliore guère faute de récoltes suffisantes et l'état de famine devient alarmant de 1313 à 1318 d'autant plus qu'elle favorise l'expansion de nombreuses maladies, notamment celle de la peste, jusqu'ici relativement contenue, qui se généralise jusqu'en 1318. A Strasbourg on estime à 2500 le nombre de décès survenus en 1313 et dus à la peste (une chronique avance le chiffre de 15000 morts, mais cela semble vraiment exagéré vu le nombre d'habitants de la ville à cette époque). Colmar compte aussi beaucoup de morts qui ont succombé à ce fléau.

De plus, la météo n'est guère favorable au retour d'un équilibre avec un été frais et pluvieux qui cause bien du tort aux récoltes et aux vendanges; durant 4 mois il tombe des pluies parfois torrentielles qui finissent par inonder la plaine d'Alsace : les récoltes pourrissent dans les champs.

1314 n'est pas une année  plus clémente puisque le printemps est frais et pluvieux, suivi d'un été très chaud et sec qui génère 13 semaines de sècheresse. Puis se produit un changement de temps à l'automne qui copie le printemps car il est tout aussi pluvieux avec quelques tempêtes pour agrémenter le tout. Décembre 1314 est un mois particulièrement mouillé et les Lorrains subissent en prime un tremblement de terre.

1315 est encore pire : c'est une année désastreuse ! D'abord à cause d'un nouveau tremblement de terre en Lorraine, ensuite à cause d'un temps extrêmement pluvieux : d'avril à juillet le temps reste froid ou frais en plaine avec même des gelées locales le matin au mois de juillet, c'est dire ! Les semailles sont ratées, les rendements de l'année restent très bas, ne parlons même plus des vendanges avec un raisin qui n'arrive pas à mâturité; il pleut tant qu'on n'arrive pas à faire sècher le foin. De plus, les rivières gonflés par les intempéries débordent souvent et les inondations détruisent le peu qu'il reste à récolter. La famine s'aggrave donc et, en décembre 1315, on connaît le début d'un nouvel hiver très froid.

Effectivement l'hiver 1316 est froid et dure jusqu'à Pâques; un temps frais et très pluvieux prend le relai, y compris durant l'été; les pluies provoquent de nouvelles inondations, les récoltes sont mauvaises, il y a peu de grains car les moissons sont compromises par le mauvais temps. La famine est à son point culminant et la Lorraine est davantage frappée par ce fléau; on meurt de faim ou des épidémies, beaucoup de bétail est perdu. D'autres épidémies  se rajoutent à la peste bubonique qui atteint son point le plus terrible cette année-là : le choléra et la variole entrent dans cette ronde diabolique et des milliers de personnes en meurent rien que derrière les remparts de Strasbourg.

Guère de changement en 1317 où l'été joue sur le même registre car il reste toujours aussi frais et pluvieux avec les mêmes conséquences; l'état sanitaire de la population de ne s'améliore que peu.

Si l'été 1318 est un bel été chaud, il est malheureusement trop sec pour permettre de bonnes récoltes et la famine persiste, de même les ravages des épidémies qui ne faiblissent pas; la peste frappe encore plus durement la région du Kochersberg au nord-ouest de Strasbourg.

de 1319 à 1336 : une série d'hivers froids et d'années plutôt sèches

Les hivers sont plus ou moins rigoureux dans cette période et ils sont en général assez enneigés; ils durent, la plupart du temps, jusqu'en mars, parfois jusqu'en avril. Ainsi l'hiver 1321, froid et long, se maintient jusqu'au 15 mars avec d'importantes quantités de neige qui tient au sol par endroit jusqu'au 15 avril.

L'hiver 1323 est également très froid, surtout en février et en mars, avec beaucoup de neige et le gel total des cours d'eau. Les hivers 1324 et 1325 sont du même acabit, très froids et longs, surtout 1325 où les rivières sont prises dans les glaces. L'été 1325 est splendide et favorise les viticulteurs qui font des vendanges très abondantes et de qualité, ce qui crée une nouvelle surproduction du vin en Alsace; pour libérer les tonneaux encore remplis du mauvais vin ( presque invendable) des années précédentes, on utilise le vin pour différentes besogne pour ne pas devoir simplement le jeter : par exemple, à Thann, sur le chantier de la collégiale St Thiébaut, le vin sert à faire le mortier...... l'histoire ne nous indique pas l'état des maçons et tailleurs de pierre le soir après une journée de travail.


  par beck